Rome 2017
Mercredi 18 janvier
Si, sur le papier, le programme d’aujourd’hui paraissait plus léger, ce n’était bien qu’une illusion. Après une nuit de sommeil réparatrice, nous sommes partis pour la basilique Saint-Pierre. L’horaire matinal nous a donné un avantage incomparable sur les touristes : il n’y avait personne. Pendant un long moment nous avons pu avoir les lieux pour nous seuls. L’imposante église baroque n’en a pas moins gardé son caractère impressionnant, son ampleur, la splendeur de ses marbres n’ont pas manqué de frapper beaucoup de nos élèves, tout comme le baldaquin du Bernin ou la statue de Pierre par Arnolfo di Cambio. Aucun n’a cependant osé aller embrasser son pied comme d’autres visiteurs n’hésitaient pas à le faire. Parmi les œuvres qui ont été le plus appréciées se trouve évidemment la très émouvante piéta de Michel-Ange. La vitre blindée qui la protège n’enlève rien à la puissance expressive de cet autre chef-d’œuvre du grand génie de Florence. Cependant, l’unique objet des interrogations ne portait pas sur Saint-Pierre, mais bien sur la chapelle Sixtine. « Quand va-t-on à la Sixtine ? » est une des questions que les accompagnateurs ont le plus entendu ce matin !
Avant de céder à cette requête d’autres œuvres méritaient une petite visite. Pourquoi ignorer Raphaël ou Caravage lorsqu’ils sont tout près ? C’est donc par la pinacothèque vaticane que nous avons commencé notre découverte des musées. La Transfiguration, ultime toile de Raphaël, ne demandait qu’à être admirée ! Il pourrait être rapidement fastidieux de décrire toutes les œuvres que nous avons pu voir durant cette journée. Leur diversité – peintures, sculptures, tapisseries, fresques – n’a d’égal que leur beauté et leur célébrité. De l’Apollon du Belvédère aux œuvres contemporaines, l’intérêt du groupe ne s’est pas démenti, malgré la fatigue qui commençait à poindre.
L’heure tant attendue est enfin arrivée ! La Sixtine a encore une fois ébahi tous ceux qui n’avaient jamais eu la chance de la voir. Est-il nécessaire de dire que ceux qui la connaissaient ne sont pas restés insensibles non plus à la force évocatrice de ces lieux ? Les conditions de visite ne sont jamais idéales tant la foule se presse, il a donc fallu que des petits groupes se forment, les élèves de terminale L ont joué leur rôle de cicerone à merveille et ont expliqué à leurs camarades toutes les subtilités de la création de Michel-Ange. Le Jugement dernier, la voûte, aucun élément n’a été laissé dans l’ombre et c’est avec un grand plaisir que nous avons vu ces guides débutants remplir leur office avec tant de talent.
La pesanteur de notre humaine condition s’est malgré tout rappelée à nos esprits éblouis par la puissance de création de Michel-Ange : il fallait commencer à prévoir le déjeuner. Sorti du Vatican, notre groupe s’est divisé. Certains ont choisi de rester dans les hautes sphères de l’art en allant rendre une visite aussi courtoise que gastronomique au maestro Bonci qui tient le célèbre Pizzarium. Les émotions esthétiques ont donc laissé place à un plaisir gustatif qui n’a pas été boudé !
L’après-midi a été plus tranquille et reposant. Certains en ont profité pour faire une découverte de la dolce vita en arpentant la via Vittorio Veneto quand d’autres ont préféré se cantonner vers la via del Corso. Nous nous sommes retrouvés à 18h pour rejoindre l’Ara Pacis augustae puis la piazza Borghèse avant de gagner le restaurant qui nous accueillait ce soir. Après un repas au son d’une Castafiore pleine de bonne volonté, nous sommes repartis vers le Château Saint-Ange et l’hôtel pour un repos bien mérité.
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